#IMPACTIMPERATIVE
À partir de quel moment peut-on considérer qu’une organisation a un impact positif ?
Cécile Sevrain, associée chez TIIME : Dès lors que ses actions induisent un changement positif sur ses bénéficiaires, ses clients, la société et/ou l’environnement tout en essayant de réduire l’impact négatif crée par ses activités sur ses parties prenantes.
Comment le mesure-t-on ?
Cela dépend de la taille et du type d’organisation : il faut différencier les entreprises sociales dont c’est la raison d’être, et les sociétés traditionnelles qui cherchent à adopter des pratiques plus durables. Pour les premières, on utilise couramment un outil qui s’appelle la théorie du changement et qui aide les entrepreneurs à atteindre leurs objectifs en planifiant la participation puis l’évaluation des activités, des résultats et des réalisations. Pour les secondes, il existe différents outils de mesures et de reporting tel que le GRI (Global Reporting Initiative) auquel on se réfère souvent. Il faut aussi garder à l’esprit que l’impact positif créé et les outils de mesure y afférant dépendent également des régions concernées.
Quelle stratégie une organisation peut-elle adopter pour y parvenir ?
Il y a la stratégie interne qui consiste à prendre soin de ses salariés sur différents aspects qui peuvent aller du congé paternité à la représentation des femmes au niveau exécutif en passant par le recyclage des déchets, et la stratégie externe qui consiste, par exemple, à revoir les composants d’un produit ou à choisir des fournisseurs qui ont de bonnes pratiques. De façon plus holistique, il est intéressant de se pencher sur les 17 objectifs de développement durable (ODD) pour voir sur lesquels agir en fonction de son business. Par ailleurs, on peut également citer les actions philanthropiques comme catalyseur d’impact.
Pourquoi est-il important que les organisations prennent conscience de leur rôle environnemental et sociétal ?
Tout comme le secteur public, le secteur privé se doit d’analyser ses parties prenantes au sens large du terme et se poser des questions sur son impact positif/négatif et direct/indirect. Nous sommes dans une période charnière, notamment sur la prise de conscience du changement climatique, et il est important que le secteur privé contribue. Et d’un point de vue purement « business », une entreprise doit désormais évoluer de façon durable pour garder et séduire talents et clients.
Vous définissez Tiime comme un « catalyseur d’impact ». C’est-à-dire ?
Catalyser dans le sens accélérer et mettre en relation. À travers notre hashtag #impactimperative, nous nous inscrivons notamment dans l’ODD 17 : partenariats pour la réalisation des ODD. Nous considérons qu’il est nécessaire pour les organisations et les investisseurs de reconnaître leur impact et de s’améliorer autant que faire se peut.
Comment accompagnez-vous les organisations concrètement ?
À travers du conseil et de la formation, mais également du plaidoyer. Nous sensibilisons et armons les preneurs de décisions, les administrateurs, les gestionnaires d’actifs et autres détenteurs de capital pour qu’ils soient acteurs du changement.
Original article here: https://www.infogreen.lu/-actifs-alternatifs-.html#dossier-du-mois/article-11435